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Émile Benoist

De chaque côté d’une veine par exemple, on creuse des monteries, d’un niveau inférieur jusqu’au niveau au-dessus. L’existence de la veine entre deux niveaux et deux monteries se trouve ainsi démontrée. On a alors un parallépipède dont on connaît le volume d’une façon assez précise et sur lequel on a prélevé des échantillons à intervalles réguliers et sur quatre faces. Une veine localisée de la sorte peut donner immédiatement lieu à l’établissement d’un chantier d’abattage, sinon on la tient en réserve.

La veine mise à nu sur quatre faces a donné des échantillons nombreux que l’on a aussitôt analysés. C’est que la mine a son laboratoire d’essai, comme nous en avons vu un à Beaucourt, plus élaboré, mieux aménagé, et cela se comprend. Dès que les mineurs atteignent une veine, parfois ça n’est que par le sondage au diamant qu’on pratique du sous-sol même, les ingénieurs y prélèvent des échantillons, non pas des échantillons choisis, pas pris au hasard non plus, mais prélevés à des intervalles réguliers de façon que l’ensemble des analyses donne une bonne idée de la teneur moyenne de la veine. Le chimiste du laboratoire est derrière le mineur pour contrôler ses trouvailles.

Avant d’en arriver à la mise à nu des veines