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Émile Benoist

Des échantillons de minerai se prélèvent ainsi à tous les niveaux d’une veine, échantillons sous forme de boue ou de pulpe, et sous forme de carotte. Il s’agit ensuite de les analyser, de les soumettre à l’essai.

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C’est par centaines que le laboratoire de fortune d’une prospection minière doit pratiquer chaque jour des analyses. La carotte est d’abord fendue en deux parties, dont l’une est mise en écrin, écrin rudimentaire, en bois brut, mais écrin quand même, pour faire partie des archives de la mine future. L’autre s’en va à l’analyse, de même que la pulpe boueuse.

La quantité de prise pour chaque essai, ce qu’on appelle l’essai-tonne, est de 29,166 grammes. Il y a un essai pour chaque deux, trois ou quatre pouces de carotte, cela dépend, et pour telle quantité de pulpe prélevée à tel niveau. L’on voit ce qu’un seul forage de 1 000 pieds peut occasionner d’analyses ou d’essais. Une seule veine est souvent l’objet d’un bon nombre de sondages.

Il va sans dire que les rapports d’analyse sont précieusement conservés de même que les moitiés de carottes. Le tout constitue les archives d’une mine.