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Émile Benoist

analyse au plus tôt. Par les tranchées l’on obtient une indication du pendage de la veine, c’est-à-dire l’angle qu’elle fait avec l’horizontale, mesuré à angle droit, sur la direction horizontale de la veine elle-même. Cette indication est nécessaire lors des sondages au diamant.

Ceux-ci se peuvent pratiquer jusqu’à une profondeur d’environ 2 000 pieds, à l’allure moyenne de 60 pieds par huit heures, au moyen d’une machine extrêmement ingénieuse, dont l’outil est une série de tiges, plus exactement de tuyaux, qui se vissent les uns aux autres, par longueurs de 5 et de 10 pieds. Le bout qui entre dans le sol se termine par une couronne garnie de diamants qui vont gruger le roc, en extraire un cylindre de faible diamètre, que l’on appelle carotte, échantillon du minerai à divers niveaux. À la surface, une machine imprime à la série des tiges un mouvement à la fois de percussion et de rotation. Dans la sauvagerie, la sondeuse s’accompagne d’un moteur à essence qui lui procure son énergie. L’eau ne manque généralement pas en Abitibi, bien que sur certaines concessions il faille la pomper d’assez loin. L’eau est indispensable au refroidissement de la foreuse. On la lui procure sous pression. Quand l’eau remonte à la surface, elle est chargée de roche et de minerai pulvérisés. C’est de la