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Émile Benoist

furoncles, souvent recouverts de mousses. Un coup de dynamite en révèle davantage. Prospecteurs et géologues recherchent surtout les zones de contact et de cisaillement, les rencontres de deux formations géologiques différentes.

Quand le magma a commencé de se refroidir, aux âges révolus de la terre, une croûte s’est d’abord formée. Certaines roches ont existé avant d’autres qui restaient en fusion à des niveaux inférieurs ou intérieurs. La carapace a parfois cédé sous la pression et la matière rocheuse en fusion de l’intérieur a trouvé un chemin, par des fissures. Ce sont les intrusions ignées, dykes et veines, que les géologues de notre époque étudient soigneusement. Dans la diorite et la granodiorite du précambrien de l’Abitibi, il y a des intrusions de quartz, de tourmaline, de porphyre, de feldspaths, de sulfures, qui sont, ces derniers, surtout la pyrite et la chalcopyrite. Ces intrusions sont souvent aurifères.

La différence entre un dyke et une veine ? Le dyke est une intrusion, une formation rocheuse. La veine est aussi une intrusion mais une masse métallique. À la concession Beaucourt par exemple, le dyke est une endésite, roche volcanique foncée, très basique, à grains fins, ayant la composition de la diorite. Les veines sont de quartz, de