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Émile Benoist

Beaucourt pourrait être mis dans la troisième mais sa place est plus exactement dans la deuxième catégorie. C’est un simple prospect, non pas au sens que l’on donne généralement à ce mot en voulant parler d’une concession tout bonnement piquetée, mais un prospect que des géologues sont en train d’explorer. Le travail est commencé depuis l’automne 1936. M. Gustave Maher, si jeune qu’il est, le dirige. Il doit bien avoir une vingtaine d’hommes à sa disposition. Le piquetage de la propriété est chose bien plus ancienne toutefois. Ce terrain fut même prospecté scientifiquement, il y a trois ou quatre ans, alors qu’il était connu en bourse des mines sous d’autres désignations. L’actuelle Beaucourt, contrôlée, détenue même privément, fut la Leroy et la New Roy. Son territoire, d’environ 1 000 acres, avait encore antérieurement été prospecté par des représentants de Hollinger. Sont-ce ceux-ci, les gens de Leroy ou de New Roy qui entreprirent d’assez vastes travaux ? Toujours est-il qu’au moment où la propriété, à la suite d’une faillite, passa aux frères Beauchemin, elle comprenait un puits de 250 pieds, environ 1 200 pieds de galeries, à deux niveaux — le tout subséquemment inondé : fin de juillet, en 1937, il y avait encore assez de glace dans le puits pour qu’il servît de