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Émile Benoist

Abana, doit son existence à Mining Corporation of Canada, société de Toronto, etc., etc. Multipliant ses avancés, le journal en vient à dire : « En fait, il serait difficile de nommer une seule propriété québécoise qui n’a pas profité de l’argent des gens de mines de l’Ontario ». Une fois parti dans la voie des affirmations osées, il va jusqu’à laisser entendre qu’au moment de la pénétration du territoire québécois par les prospecteurs d’Ontario, le gouvernement de Québec n’avait pour ainsi dire pas de département des Mines, que ce gouvernement se désintéressait à peu près complètement des ressources du sous-sol.

C’est manifestement s’aventurer un peu loin.

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Il est vrai, personne ne le conteste, que l’industrie minière québécoise a bénéficié d’un substantiel et très appréciable apport de capital qui lui est venu de l’Ontario, des États-Unis, d’autres pays aussi. Si la nouvelle loi québécoise eût existé dans le temps, aurait-elle empêché la venue de ce capital ? La chose apparaît invraisemblable. L’or attire le capital, qui n’aura pas de répugnance à rechercher les lettres-patentes à Québec plutôt qu’à Toronto, ou ailleurs, si Québec lui offre de réelles