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L’Abitibi, pays de l’or

Mais en pareil pays, où la face des choses change du jour au lendemain, est-on jamais sûr de l’avenir ? À vingt milles de Val d’Or, la ville de Malartic est en train de s’organiser. Selon toutes les indications, elle se trouvera au centre d’une région minière de première importance. À l’été de 1936, la ville de Malartic n’existait même pas à l’état de projet. Autour du premier puits de la Canadian Malartic il n’y avait qu’un tout petit groupe d’ouvriers qui campaient sous la tente ou dans des cabanes en billes. Quelque vingt milles plus loin, une ville s’élabore aussi autour de la mine O’Brien, centre d’une autre région, d’une autre zone dont l’importance ne paraît pas douteuse.

Val d’Or est certes bien situé, au centre de la zone minière du lac de Montigny, pour profiter pleinement de l’exploitation du sous-sol abitibien. Il est moins que certain toutefois qu’il supplante et Noranda-Rouyn et Amos, qu’il éclipse complètement Senneterre. Ce qui parait plus vraisemblable, c’est que les centres qui existent déjà progresseront sans se nuire, sans nuire non plus à d’autres centres qui surgiront immanquablement dans tous les coins de ce pays.

Trois zones, à part celle du lac de Montigny, où se trouvent principalement les mines Siscœ,