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L’Abitibi, pays de l’or
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ont emprunté le nom, à la source des eaux qui coulent vers ce lac.

Le curé de la jeune paroisse de Malartic, fondée en décembre 1936, M. l’abbé J.-Albert Renaud, non seulement sort-il du canton de Fournière pour accomplir ses missions mais il doit s’occuper de trois autres cantons : Malartic, Cadillac et Surimau. Chaque canton est de cent milles carrés. Pour le moment, Surimeau n’a pas de population, si ce n’est quelques prospecteurs perdus en forêt et que le missionnaire peut plus facilement atteindre à l’occasion de leur passage en pays qui se civilise.

Missionnaire, le curé de Malartic voit sa juridiction s’étendre sur un territoire de 400 milles carrés, presque entièrement recouvert par la forêt triste de l’épinette noire, et d’autant plus triste qu’elle est souvent brûlée, calcinée. Le siège de sa paroisse, Malartic, à peine un bourg mais qui se donne des airs de petite ville. Son grand hôtel, le Château Malartic, est ouvert depuis mai 1937. Le propriétaire, M. Adonis Authier, attend encore l’occasion propice de pendre la crémaillère, de célébrer l’inauguration. Ce sera dès que la Commission des Liqueurs lui aura permis la vente de la bière et du vin. À l’été de 1937, un tas de cambuses, dans la banlieue de Malartic, vendaient le « coup » clandestinement. Le seul hôtel vraiment convena-