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L’Abitibi, pays de l’or
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coûterait moins cher ; les salaires s’amoindriraient.

Dans le monde minier de l’Abitibi, l’on reconnaît le savoir-faire des ingénieurs de Canadian Malartic. Sur tout le continent américain, il n’y aurait que deux mines qui seraient parvenues à maintenir leurs opérations à un coût aussi bas. Ces deux cas s’accompagnent, paraît-il, de circonstances particulièrement favorables. Canadian Malartic n’est pas seulement un coup de chance, mais aussi un coup de génie minier.

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M. Millenbach, qui est l’obligeance même, nous expose que la mine emploie à l’heure qu’il est 198 ouvriers dont la moitié sont des Canadiens français. Les uns sont venus des Cantons de l’Est, d’autres d’Ontario et un certain nombre sont des vieux Abitibiens.

Le sous-sol de la propriété se pénètre par deux puits, l’un vertical et l’autre incliné à 60 degrés, qui atteignent tous les deux le niveau en profondeur de 750 pieds, en partant presque tout de suite dans le roc, car la surface n’a qu’un léger manteau de matière stérile.

Jusqu’à 750 pieds, la roche d’éponte est du porphyre et de la wacke grise, sorte de sédiment al-