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Émile Benoist

filon, dont la découverte, à l’automne de 1936, a déterminé la reprise de l’activité dans le voisinage.

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La mine O’Brien a produit, en 1937, pour environ 100 000 $ d’or toutes les quatre semaines. Le puits descend à 1 500 pieds et le sous-sol est pénétré par six ou sept milles de galeries. Plus de 200 hommes travaillent dans la mine et dans l’usine cette propriété est probablement la mieux surveillée et la mieux gardée de tout le Nord-Ouest québécois. Une haute clôture, couronnée de barbelé, l’entoure de toutes parts. Une seule porte par laquelle chaque entrée, chaque sortie est contrôlée. C’est que le minerai d’O’Brien, quand il provient du fameux filon, est très riche. Au vrai, c’est de l’or natif, un pouce d’épaisseur par sept ou huit pouces de largeur, dans une gangue de quartz et sur une longueur que les directeurs de l’entreprise souhaitent voir se prolonger jusqu’au plus creux des entrailles de la terre, mais dans les limites bien arpentées de leur concession. C’est dans l’espoir que le bienheureux filon sorte de la concession O’Brien pour entrer chez eux que tant de concessionnaires du voisinage se sont remis à fouiller le sous-sol qui leur appartient. O’Brien, décou-