Page:Benoist - L'Abitibi pays de l'or, 1938.djvu/103

Cette page a été validée par deux contributeurs.
97
L’Abitibi, pays de l’or
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

Autour de la mine Sigma, voisine immédiate de Lamaque, une autre ville doit bientôt naître. La compagnie aura vraisemblablement son mot à dire quant à l’aménagement, mais la ville ne sera pas fermée, la chose d’une compagnie. À la seule mine Sigma, contrôlée par la compagnie ontarienne Dome Mines, le personnel est déjà de plus de 200 employés, de quoi constituer, avec les familles, un commencement de population.

Bourlamaque et Val d’Or ne sont pas toutefois des faits urbains à venir, mais existants : la première, bien aménagée, mais sans grande population ; l’autre, qui tâche de mettre de l’ordre dans la pullulation de son peuplement sans cesse en progrès. Les deux villes se touchent, comme Montréal et Westmount. En fait, du point de vue religieux et scolaire, elles ne font qu’une. La population bourlamaquaise, sur fond anglo-saxon, est pas mal cosmopolite. On y retrouve des éléments d’un peu toutes les races, principalement des races slaves. Il n’est pas alors surprenant de découvrir que le pharmacien de l’endroit vend, en même temps que des glaces, des sorbets, et des boissons gazeuses, des journaux publiés en russe, en ukranien, en polonais, en allemand. À l’entrée de la ville, en venant de Val d’Or, la première boutique que l’on rencontre, en face du prétentieux hôtel Bourlamaque, est occupée par la laiterie au joli nom français : Parfondeval. L’entreprise a été