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plètes [ovô^ avtal t élevai ], Le dernier pied seul est im spondée ; les autres sont des dactyles, mais tellement accélérés par rirrallonalitc du frappé, que quelquesuns d’entre eux ne diffèrent pas beaucoup de trochées [ôcte fti} itoXi) ôiam (féfêLV iviovg tœv rço%aC(ov),

Opposé à ce rhythrae, Tanapesle qu’on appelle cyclique, part de deux brèves et se termine par une longue irrationnelle. Voici, toujours d’après Denys, un exemple d’anapestes de ce nouv^îau genre :

xi Jvrat noXiç vi}l’jtvXoç xarà y av.

Évidemment le frappé irrationnel du dactyle et de l’anapeste a la’même élendiie que le levé irrationnel du trochée et de l’iambe. Car on n’admettait comme semi-rhythmiques que les élendues, qui tenaient le milieu {(léyed’og fiécov) entre deux étendues rhythmiques rationnelles. Le milieu entre 2 et 1 est IJ ; le milieu entre 3 et 2 serait 22— Or la longue irrationuelle du dactyle et de Tanapeste ne pouvait pas compter 2 temps et demi, puisqu’elle était moins longue que la longue cofnplète [relsCa). En outre le terme xvxhog est synonyme de ôTQoyyvlog et ènirçoxog, et il se dit de rhythmes qui glissent et s’enfuient avec rapidité. Denys n’applique l’épithèle xvxhog qu’à l’anapeste, mais d’autres désignent par là aussi le choriambe accéléré (--^-, voyez plus bas) (1). Nous pouvons done donner le nom de cyclique au dactyle, qui présente la même étendue que l’anapeste cyclique.

Les dactyles d’Anacréon et des poètes erotiques de Lesbos ont généralement un caractère cyclique. Ce qui prouve que l’étendue de ces dactyles ne dépasse guère celles des trochées, c’est (lue le trochée est souvent substitué dans le premier pied au spondée et au dactyle. On y trouve même l’iambe

(l) Schol. od Heph. 160.