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ANTOINE DÉCHAÎNÉ

— Salaud ! dit Antoine.

Est-ce le rouquin ? Est-ce le cheval ?

Le marquis a enfourché une autre bête et part pour ramener la première.

— Allons, fait Antoine s’asseyant, les enfants s’amusent.

Dès que le cheval est retrouvé, sans remercier le marquis, il tombe sur le rouquin :

— Qui t’a dit de te mêler de ça, espèce d’andouille ! Si tu veux courir les chevaux et les taureaux, tu as les arènes d’Arles.

— J’y serai dimanche ! répond fièrement le rouquin.

Antoine le regarde et grogne :

— Effarant, ce type-là ! Un culot !

Puis, tout de suite :

— Mes enfants, ne perdons pas de temps. Voici de plus en plus de vent et de plus en plus de nuages ; c’est de plus en plus épatant ! Nous allons partir dans l’auto ; Mitifio nous suivra à cheval, et on va tourner ça : Mitifio galopant le