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ANTOINE DÉCHAÎNÉ

Relisez Daudet avant de partir, pour vous en aller comme moi avec de la musique plein les oreilles.

Je dis : — Pourvu qu’on n’étouffe pas !

Il hausse les épaules, et d’une voix de gavroche :

— La chaleur, ça n’existe pas ! On sue et on boit. M’avez-vous déjà vu boire ? Ah ! moi, quand j’ai soif, il n’y a plus d’Arlésienne, mon vieux, plus de cinéma, plus rien au monde ! Je bois ! Et quand je bois… dame, ça aussi c’est un spectacle ! … Au revoir et à bientôt !