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et pour toujours, sera de s’occuper à ne point périr ? Et alors, ce serait là la destination de l’homme, ce que les dieux voulaient en créant son espèce ? Celui-là l’aurait le mieux remplie, celui-là serait le plus proprement humain, qui aurait au bout de sa carrière réalisé seulement de durer très longtemps ? C’est parce qu’ils n’attendent que cela de nous que les dieux nous auraient donné ce merveilleux pouvoir de transformer notre nature, de créer un état de plus en plus parfait de notre sentir et de notre connaître ? Non, non, cela n’est pas ; je vois clair à présent, et je m’accusais à tort. Non, Iphiclès, la mesure de la valeur de l’être n’est pas dans la puissance qu’il a de se conserver ; elle n’est pas dans la longueur de son existence ; elle est dans la qualité d’être où il a su atteindre, dans la