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de luxe, non, l’existence d’un peuple ne sera jamais une chose qui lui soit assurée. Un peuple n’existe comme tel que s’il possède une terre ; et il y a peu de terres sous le soleil, et surtout peu de bonnes terres ; celui qui en tient une empêche les autres d’être ou d’être autant qu’ils veulent, et ils veulent la lui prendre. Son essence même est d’être menacé. Honte, oui honte éternellement, dans mille ans comme maintenant, à celui de ses enfants qui lui désapprendrait la religion du combat.

— Alors quoi, Iphiclès ? L’unique application des peuples, ce sera éternellement de travailler à conserver leur existence ? Éternellement ils élèveront leurs fils, comme font nos adversaires, à s’enfermer dans des gymnases, à courir, à sauter, à tirer l’arc et à pousser la lance ? Tout leur effort,