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Ne sais-tu plus les passions qui possédaient ton cœur quand tu courais, au risque de ta vie, sur l’Olynthien perfide en agitant tes armes au-dessus de ta tête et poussant de grands cris ? Ce qui fait taire ma peur, Socrate ? Mais c’est la volonté de vaincre, c’est la joie de me venger, de rendre le mal au méchant qui m’offense, à l’impie qui ose menacer ma vie et la terre de mes pères.
Sans doute. Et aussi l’enivrement d’agir, de porter ton corps en avant, de briser ce qui résiste à ta volonté, de te sentir un centre de meurtre et de terreur ?
Et cela aussi, assurément. Socrate.
C’est bien là en effet du courage.