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voyages en égypte,


nous fûmes prêts pour notre excursion ; mais avant de partir, je fis commencer des fouilles dans le temple par Moussa, un des petits garçons arabes que nous avions amenés des bords du Nil. Faute de bêche, il était obligé de se servir d’une coquille ; heureusement il n’y avait que du sable à enlever. Nous partîmes en longeant la côte et nous dirigeant au sud. Nous avançâmes assez pour nous assurer d’avoir dépassé l’emplacement de Bérénice, fixé par le géographe français. Cependant nous ne vîmes rien qu’une vaste plaine, s’étendant au pied de la montagne qui formait le cap au midi. Nos lunettes d’approche ne découvraient sous l’horizon aucune autre élévation, ni rien qui indiquât des restes d’anciennes habitations.

Nous revînmes conséquemment aux ruines où nous avions passé la nuit. Nous trouvâmes que le petit Moussa avait fait au nord-est de l’intérieur du temple une excavation d’environ quatre pieds, qui nous laissa voir un mur orné de sculptures égyptiennes bien exécutées en bas-relief ; c’étaient trois figures de deux pieds trois pouces de haut ; j’en fis un croquis le mieux que je pus[1]. Le reste du mur était couvert d’hiéroglyphes et d’autres ornemens égyptiens. Je découvris le

  1. Voyez l’Atlas, planche 35, n°, 1.