Notre seule difficulté dans nos recherches archéologiques, c’était la rareté de l’eau ; il nous en restait très-peu, et les Abahdeh n’en avaient plus du tout ; ils étaient découragés. Cependant nous ne pouvions nous priver de notre petite ration pour leur en donner ; et puisque nous avions poussé nos recherches si loin, nous ne voulions pas les cesser en si bon chemin. Nous promîmes aux Arabes de nous remettre en route le lendemain à midi, et nous engageâmes Cheik-Ibrahim, notre guide, à nous accompagner dans notre excursion au sud ; il y consentit avec répugnance, et exprima ses craintes au sujet de la disette d’eau pour nos chameaux et notre monde. Notre nourriture n’était guère plus abondante que notre boisson ; à l’exception des poissons que nous avions trouvés tout préparés dans la cabane des pêcheurs, nous n’avions mangé depuis trois jours que du biscuit.
Comme il faisait un beau clair de lune, nous employâmes une partie de la nuit à examiner les localités. Le lendemain matin, à l’aube du jour,