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voyages en égypte,

Cette ville ne pouvait être, suivant nos conjectures, que cette Bérénice décrite par Pline et Hérodote, que nous cherchions depuis plusieurs jours ; la situation ne s’accordait pas exactement avec remplacement que lui assigne d’Anville dans ses cartes ; mais du moins la différence n’était pas bien considérable : et pour nous assurer qu’il n’y avait pas d’autre ville ancienne dans le pays, nous résolûmes de nous porter encore une demi-journée plus loin vers le midi, afin de dépasser même la latitude où, suivant d’Anville, Bérénice était située[1].

  1. La découverte de cette ville ancienne sera embarrassante pour les géographes qui placent Bérénice à Minet-Bellad-el-Habeich, au port du pays abyssin (Voyez M. Gosselin, Recherches, etc., tome II, et les notes de la nouvelle traduction de Strabon, tome V. Paris, 1819), et qui appuient cette supposition de bonnes raisons. En effet, toute l’antiquité place Bérénice sous le tropique. S. Épiphane la met à la hauteur d’Eléphantine et de Talmis. Le périple de la mer Érythrée compte dix-huit cents stades entre Myos-Hormos (probablement Vieux-Cosseir) et Bérénice.
    Ces géographes attribuent les stations vues par M. Rozière (Géographie de la mer Rouge), et dont M. Belzoni parle dans son voyage, à la route de Coptos à Myos-Hormos, et non pas à celle de Coptos à Bérénice, parce que, sous les derniers Ptolémées, Bérénice fut négligée, et Myos-Hormos préféré, comme étant plus voisin de