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en nubie, etc.


nous étions venus, s’étendait une plaine. Le cap d’El-Galahen se prolonge presque en face de la ville, et forme un port où les grands bâtimens sont à l’abri des vents du nord et du nord-ouest. Ce port est très-beau, et la nature en a fait tous les frais ; on y entre par le nord ; au midi il est borné par la côte, à l’ouest par la ville, et à l’est par un banc de roches ou pétrifications. L’entrée est encore assez profonde pour de petits bâtimens tels que les anciens en avaient, et il n’y a pas de doute qu’elle n’ait été plus profonde autrefois. Mais elle est présentement traversée d’une barre de sable, en sorte que, pendant les basses eaux, rien ne peut y entrer ; cependant on pourrait couper cette barre, et rétablir le passage.

Je mesurai la ville : elle avait seize cents pieds de long, du nord au sud, et deux mille pieds de long, de l’est à l’ouest. Je levai aussi le plan du temple qui était bâti, comme je l’ai dit, dans le style égyptien ; les Grecs avaient emprunté cette forme, comme tant d’autres choses, de leurs devanciers dans les beaux arts[1]. Ce temple a cent deux pieds de long sur quarante-trois de large ; il a quatre salles, dont deux sont de suite, et deux autres pratiquées sur les côtés des deux salles principales.

  1. Voyez l’Atlas, planche 32.