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en nubie, etc.


un objet quelconque, qu’on venait de le tirer de l’eau ; pendant la nuit la chaleur était excessive, et l’atmosphère était couverte de nuages ; je n’en avais pas vu autant depuis trois ans et demi. Heureusement, au bout de deux jours, le vent tourna au nord, et fit cesser cette incommodité, qui, si elle avait continué, nous aurait empêchés de poursuivre notre route.

Nous passâmes la nuit auprès d’un puits d’eau amère. Le 7 nous fûmes sur pied de bonne heure, pour visiter les mines de soufre de El-Kabrite, qui ne nous écartaient point de notre route. Ces mines n’ont jamais dû être d’un grand rapport ; et le peu qu’elles ont contenu a été exploité par les anciens, en sorte qu’elles sont aussi épuisées que les mines d’émeraudes. Vers le soir nous vîmes l’île de Suarif, et nous arrivâmes, à la nuit tombante, au cap El-Galahen. Nous nous aperçûmes que l’eau allait nous manquer, si nous ne la ménagions pas extrêmement ; nous fûmes donc obligés d’imposer des privations à notre soif. Le 8 nous nous remîmes en route de bonne heure, en nous dirigeant au midi. Deux heures après, nous vîmes la mer dans l’éloignement, et nous traversâmes une plaine très-vaste. Vers midi, nous approchâmes de la mer, et une heure après, nous atteignîmes la côte. Malgré notre soif,