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éloignées que de six lieues, et qu’à six lieues au-delà il y avait une source d’eau. Une distance pareille séparait les ruines de la mer Rouge. Quelques uns des mineurs avaient accompagné M. Cailliaud dans son excursion à cette ville ancienne. Leurs assertions ne s’accordaient pas, il est vrai, avec la description qu’en avait faite le voyageur français ; mais nous devions penser que des gens grossiers, occupés seulement du travail des mines, avaient été peu sensibles à la magnificence de l’architecture que nous nous attendions à trouver dans les ruines visitées par M. Cailliaud.

Nous prîmes pour guide un vieux Arabe du désert, et nous fixâmes notre départ au lendemain 1er octobre. Nous nous mîmes, en effet, en route le matin ; mais, après nous être avancés d’un demi-mille, nous nous aperçûmes que ni le guide que nous avions emmené du bord du Nil, ni le vieillard que nous avions loué la veille, ne venaient avec nous ; en conséquence nous fûmes obligés de retourner sur nos pas pour les chercher. Nous les trouvâmes cachés sous un rocher, et se parlant en secret. Ils prétendirent être allés à la recherche d’une brebis qui s’était égarée, et qu’ils n’avaient pu retrouver. Nous les emmenâmes et nous reprîmes notre route.

Nous passâmes sur de hauts rochers qui alter-