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en nubie, etc.


les montagnes qui les bordaient étaient toutes composées d’une roche dure et de beau marbre de diverses nuances. Vers deux heures après midi, nous aperçûmes, dans un grand éloignement, la mer Rouge ; nous entrâmes dans un groupe de montagnes, et nous nous arrêtâmes à un lieu appelé Owell, ou place du dragon.

Le 30, nous fûmes sur pied de bon matin ; nous nous dirigeâmes au sud-ouest, en traversant quelques vallées. Devant nous s’élevait la haute montagne de Zabarah qui a reçu son nom des émeraudes dont elle renferme les mines. Au pied de cette montagne étaient campés une cinquantaine d’hommes employés à l’exploitation des gangues. Ces malheureux mineurs étaient obligés d’attendre leurs provisions d’Esné sur les bords du Nil. Mais quelquefois les retards des convois, qui avaient sept journées à voyager, les exposaient à une disette affreuse. Si malheureusement les Ababdeh, dont ils étaient mal vus, surtout à cause des excès commis par quelques uns d’entre eux, leur enlevaient par vengeance un convoi, ils risquaient de périr tous de faim dans ces déserts. Il n’y avait de citernes qu’à une demi-journée des mines : c’étaient deux petits puits dont l’un contenait une eau potable. Quoique l’opération eût été commencée il y

Tome II.
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