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car il semble que tous les temples qui subsistent encore en Égypte, peut-être à l’exception de celui de Gournah, ont été construits à une époque où l’art de l’architecture avait à peu près atteint à la perfection. Si j’avais à classer les temples de Nubie dans l’ordre chronologique probable de leur construction, voici comment je les rangerais : i°.Ybsamboul ; 2°. Ghirché ; 3°. Deir ; 4°- Samné ; 5°. Ballyane ; 6°. Hassaya ; 7°. Seboua ; 8°. Aamara et Kalabché ; 9°. Dakké et Meharraka ; 10°. Kardassy 11°. Merouau ; 12°. Debod ; 13°. Korty ; 14°. Tafa. » Le même voyageur a vu dans l’aire du vestibule d’énormes pierres servant de fondemens au temple ; il présume que cet édifice a des souterrains comme on en a trouvé au-dessous d’autres temples d’Égypte.

Tom. II, p. 246. Le kerkedan.

Le grain du kerkedan est noir et ressemble à la coriandre. Cette plante croît spontanément dans le Batnel-Hadjar ; et on la tire par semence dans quelques districts de la Nubie septentrionale. On brûle le grain comme le café ; mais il sert encore davantage à la confection du pain, et c’est même la principale nourriture du peuple dans ces districts.

Tom. II, p. 244- Grains de verre. Les grains de chapelet ou de collier sont, en Afrique, à la fois un article de parure générale et une espèce de monnaie courante : hommes, femmes, enfans, tous en portent des cordons au cou, ou aux bras, ou à la main. M. Burckhardt en a vu faire un grand commerce au marché de Shendy, au-delà de Dongola. Les plus communs sont faits en bois par les tourneurs de la Haute