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en nubie, etc.


trouvait la belle statue colossale que j’avais tirée des mines du temple que je nommerai le Memnonium. Nous fîmes partir cette cargaison pour précéder notre retour au Caire, et nous accordâmes à un domestique de M. Drovetti la permission de profiter de cette occasion pour retourner par eau à la capitale. Deux jours après le départ de notre récolte d’antiques, nous louâmes un bateau plus petit pour nous conduire de Louxor à Edfou, où nous devions entrer dans le désert. La hauteur de l’eau nous permit de nous embarquer auprès du temple de Gournah.

Ce fut le 16 septembre 1818 que nous mîmes à la voile. Notre compagnie se composait de M. Beechey, du docteur et de moi, de deux domestiques grecs, du mineur et de deux enfans de Gournah, que nous louâmes pour veiller sur nos bagages dans le désert. L’époque de ce voyage fut aussi celle d’une grande calamité pour toute l’Égypte. Le Nil s’était élevé, cette fois, dans son débordement, à trois pieds et demi au-dessus du niveau auquel il était arrivé pendant l’inondation précédente. Ses courans extraordinairement rapides avaient entraîné plusieurs villages, et des centaines d’habitans avaient trouvé leur tombeau dans les flots.

Rien ne saurait retracer l’image du déluge comme