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voyages en égypte,


d’émeraude, avait été envoyé au Nil, pour aller chercher des vivres, et était arrivé, pour ses affaires, d’Edfou à Esné ; il allait retourner dans les déserts quand il tomba malade. Avant appris des Arabes qu’un médecin chrétien, M. Ricci, se trouvait à Beban-el-Malouk, il vint prier le docteur de lui prescrire quelque chose pour le guérir. Pendant son séjour dans la vallée j’eus l’occasion la plus favorable de prendre, auprès de cet homme, tous les renseignemens que je désirais ; il me promit même de me guider dans les déserts, quand je voudrais m’y rendre. En combinant les détails qu’il me donnait, je m’apercevais que les localités ne s’accordaient point avec les descriptions que nous ont laissées Hérodote et Pline, et que la route qu’avait prise M. Cailliaud se dirigeait trop au nord, pour le conduire à l’emplacement de l’ancienne Bérénice, tel qu’il est marqué dans les cartes de d’Anville, dont j’avais constaté l’exactitude. Je pris aussitôt mon parti en me préparantau voyage. M. Beechey, à qui je communiquai mon projet, résolut de venir avec moi ; et, comme le docteur qui dessinait bien pouvait nous être utile, je lui proposai de nous accompagner.

Nous avions à cette époque un bateau rempli d’antiquités de divers genres, parmi lesquelles se