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que, pendant le sommeil, le vert est plus clair, et quand l’animal est malade, il devient jaunâtre. De quarante que j’avais la première année en Nubie, il n’y avait qu’un très-petit de la seconde espèce, qui eût des taches rouges. Je le gardai assez long-temps. Il restait fréquemment sur mes épaules ou sur ma tête. Je remarquai que si, après l’avoir enfermé dans la chambre quelque temps, je le portais dehors, il commençait aussitôt d’aspirer l’air, et lorsque je le mettais sur de la marjolaine, sa couleur devenait tout à coup brillante. On serait embarrassé, je crois, d’expliquer ce phénomène. Si le caméléon changeait de couleur seulement dans un jardin, et qu’il restât toujours le même dans la maison, on pourrait supposer que c’est l’atmosphère et l’exhalaison des plantes qui provoquent ce changement ; mais, dans la maison même, on peut observer que sa couleur change toutes les dix minutes. Tantôt l’animal est d’un vert tout uni, tantôt il déploie les plus belles nuances ; et quand il est en colère, il prend un noir foncé, s’enfle comme un ballon, et d’un des plus beaux animaux qu’il était, il en devient le plus laid.

Au reste, il est certain qu’ils sont avides de l’air frais. En les mettant à la croisée, on peut