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en nubie, etc.


persiste en général avec fermeté dans toutes les entreprises qui ont un but utile. On lui conseilla d’envoyer quelques Européens sur les lieux, pour les examiner, et décider ensuite s’il valait la peine de se livrer à des exploitations. M. Drovetti recommanda au pacha un Français, M. Cailliaud, orfèvre, qu’il avait employé depuis quelque temps dans la recherche des antiquités.

En conséquence, M. Cailliaud, chargé par le vice-roi de visiter les mines de soufre, partit avec une escorte de soldats et avec des mineurs de Syrie. Étant arrivé sur les lieux il trouva ces mines aussi stériles qu’on l’avait dit ; mais, en revenant, il eut soin de visiter les montagnes d’émeraude ; conformément aux instructions qu’il avait reçues de M. Drovetti. Il est évident que celui-ci avait puisé la connaissance de ces mines dans la relation des voyages de Bruce, qui assure les avoir visitées. M. Cailliaud trouva dans ces montagnes plusieurs filons ou mines qui avaient été exploitées et puis abandonnées par les anciens, et auxquelles personne n’a probablement touché depuis ce temps. Il recueillit au dehors de ces mines quelques matrices d’émeraude ; quand il les présenta au pacha[1], celui-ci jugea qu’elles prouvaient assez qu’il existait des

  1. D’après la relation du Voyage de M. Cailliaud (de