Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 2.djvu/289

Cette page n’a pas encore été corrigée
281
en nubie, etc.


choses qui ont une certaine valeur en Syrie. Il leur faut en outre une belle rangée de tasses à café, et des tableaux sur les murs ; elles aiment en général les objets d’ornement, surtout ceux qui ont une destination utile. Le vendredi ou le samedi elles blanchissent leur linge, le raccommodent, le ploient avec la plus grande propreté, et elles nettoient toute la maison pour le dimanche, jour qu’elles passent d’une manière assez agréable : elles n’ont, ce jour, qu’à préparer leur petit dîner ; toute la famille dîne ensemble, et quelquefois on invite des amis à dîner ou à promener. Parmi les femmes que je connaissais, la plupart étaient très-jolies, et quelques unes auraient passé pour belles en Angleterre même. Une jeune femme de ma connaissance qui était mariée, réunissait tout ce qui, suivant mes idées, constitue la beauté d’une femme, sans avoir cet air de langueur maladive qu’on voit si souvent dans l’Orient. Je n’ai jamais rencontré depuis une figure qui m’ait plu autant. Il y avait dans sa physionomie une expression étonnante ; ses grands yeux, d’un bleu clair, annonçaient une candeur qu’on trouve rarement dans les physionomies orientales. Les femmes y ont en général les yeux noirs, qui plaisent beaucoup quand ils expriment la modestie ; mais on en trouve qui