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en nubie, etc.


néral je ne puis donner une description exacte de ce monument ; je ne savais que quelques mots arabes, et je ne parlais qu’imparfaitement l’italien, qui, d’ailleurs, ne m’aurait servi à rien, car ces gens ne le parlaient pas ; ils avaient seulement ramassé dans leur enfance, en servant la messe, un mélange de mots italiens, portugais et espagnols. Après avoir tout vu dans cet édifice, je m’attendais à retourner par le même chemin que j’avais pris en arrivant. Je me rappelai alors d’avoir laissé mes souliers à la porte d’entrée ; je voulus aller les prendre ; mais mon guide m’arrêta en me disant qu’il allait les chercher lui-même. Il revint après quelques instans sans mes souliers, disant qu’un Turc, les ayant aperçus, les avait emportés pour prouver que l’ouvrier avait laissé entrer un chrétien. En me disant cela il parut très-effrayé. Je ne sais si tout cela était vrai ; il me donna une paire de souliers rouges. Je fus alors plus fâchée de la perte de mes beaux souliers, qu’alarmée des suites de ma démarche ; et je lui dis qu’il fallait absolument me retrouver ma chaussure européenne, lui promettant un bakchis s’il me l’apportait : ce qu’il fit le lendemain. Il me mena ensuite à une petite porte, et je crus qu’il allait me montrer quelque chose de plus ; mais je me trouvai tout à coup hors de