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en nubie, etc.


sistait en un plat de bamia, avec du jus de mouton versé sur du pain ; en un peu de viande de mouton ; en d’autres viandes hachées et mêlées à du riz, dont elles faisaient des boulettes. J’ignore quels autres ingrédiens entraient dans cette préparation, dont la malpropreté me dégoûta. L’idée seule que je serais obligée d’en manger, me souleva le cœur en ce moment. Elles m’apportèrent tous les plats avant de les servir à l’aga et à M. Belzoni, qui allait dîner avec lui. Je pris un morceau de mouton cuit, comme étant ce qu’il y avait de plus propre, avec du pain ; mais ce n’était pas assez pour elles. La femme de l’aga saisit de la viande hachée et du riz avec ses mains, et voulut me le faire manger, en me donnant à entendre que c’était excellent. À la fin tout fut emporté chez l’aga. On me servit ensuite, comme de coutume, du café et une pipe.

La maison, ou plutôt l’écurie, dans laquelle nous nous trouvions, n’avait que les quatre murs, et point de plafond ; elle était divisée en deux petites chambres, dont l’une servait à l’aga pour y serrer son trésor, tel que le café, les tasses, le tabac, etc. ; l’autre était la chambre de sa femme et le garde-manger. Les meubles et ustensiles consistaient en jarres d’eau, en

Tome II.
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