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en nubie, etc.


promis dans nos plaintes ; mais je déclarai expressément que je ne demandais satisfaction que de ses deux agens. Pendant ce temps, ma chute sur le rocher de l’Elloah, qui avait eu des suites très-sensibles, en me laissant le côté noir et enflé, me força de garder un mois le lit. Le consul de France étant obligé de se rendre en France, avait remis au vice-consul la poursuite du procès. Cet homme qui n’avait jamais été plus loin que le Caire, et qui aurait bien voulu profiter de l’occasion pour faire gratis un voyage sur le Nil, déclara que, pour décider en connaissance de cause, il avait besoin de se transporter avec des greffiers, procureurs, témoins, etc., à Thèbes, expédition qui tomberait entièrement à ma charge, et qu’au préalable j’avais à déposer au greffe la somme de douze cents dollars.

Cependant Lebulo et Rosignano avaient été assignés à comparaître à Alexandrie. Ils vinrent ; mais fiers de la protection de leur patron, loin d’infirmer mes plaintes, ils se vantèrent de leur conduite outrageante. Après beaucoup d’instances, j’obtins enfin une entrevue avec M. Drovetti pour nous expliquer. Je voulais que cette explication fut aussi publique que possible ; mais M. Drovetti mit, pour condition, qu’il n’y aurait présens à cette entrevue que les vice-consuls