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que cette eau, qui pourtant était renfermée depuis une huitaine de jours dans une peau.

Enfin, dans la matinée du 14, avant le lever du soleil, nous touchâmes au Bahr-Yousef, dans la vallée du Nil ; dans la soirée nous revînmes à Sedmin, où j’avais pris mon guide, et le 15 je fus de retour à Beny-Souef, où je m’embarquai pour le Caire.

Le consul M. Salt était revenu de la Haute-Égypte dans la capitale, où la peste faisait alors de grands ravages. J’allai le voir la nuit au consulat, et puis je retournai à Rosette, où j’arrivai le 23. Je n’attendais plus que la fin de la procédure instruite au sujet des outrages de Garnak, pour mettre à la voile et revenir en Europe. Mais cette procédure ne me promettait pas une issue bien favorable. J’avais prévu, dès le commencement, que mes plaintes seraient inutiles ; mais, puisque l’affaire était entamée, je fis une déclamation formelle sur les outrages reçus des deux agens de M. Drovetti ; celui-ci avait déjà cherché à prévenir le nouveau consul de France, M. Roussel, contre nous, en lui faisant croire que j’avais voulu empêcher, sous ses yeux, ses ouvriers de travailler, et qu’il ne s’agissait que d’une simple dispute, et non pas d’une attaque préméditée. Il voulut compliquer l’affaire, en prétendant qu’il était com-