Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 2.djvu/234

Cette page n’a pas encore été corrigée
226
voyages en égypte,


pouces de haut, et d’une forme très-curieuse, ainsi qu’un petit génie grec, qui n’avait pas plus de trois pouces de haut.

Le cadi se montra cette fois extrêmement prévenant à mon égard ; je ne pus en deviner la raison. Il me prit enfin à part, et me dit en confidence que le cheik, son père et lui, étaient convenus de m’engager à rester chez eux, et à me faire mahométan ; qu’une grande fête signalerait la cérémonie de mon abjuration ; que j’entrerais dans le partage de leurs terres, et que si je savais introduire chez eux quelque production nouvelle, le résultat en tournerait à mon profit ; que je pourrais choisir quatre femmes parmi leurs filles, et que je serais heureux dans leur pays, sans faire tant de courses pour trouver des pierres. J’eus assez de peine à me débarrasser de leurs offres et propositions : je fis entendre au cadi que, pour le moment, j’étais obligé de retourner au Caire, pour y terminer mes affaires, et que je verrais ensuite, si je pouvais revenir, me marier et m’établir chez eux. Ils firent des propositions semblables à mon domestique sicilien ; celui-ci leur promit tout de suite que, dès qu’il m’aurait ramené au Caire, il reviendrait pour passer chez eux le reste de ses jours.

En partant après midi pour le village de Za-