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voyages en égypte,


au sud-ouest. Cette proposition éprouva encore de la contradiction de sa part ; mais de petits présens donnés au cheik et au cadi levèrent les difficultés, et le 31 mai nous nous mîmes en route, en entrant dans la vallée à l’ouest de l’Elloah. Nous avançâmes toute la journée dans la direction du sud-ouest ; je ne vis rien de particulier si ce n’est quelques rochers qui s’élevaient au-dessus de ceux de la vallée. Les chameaux étant frais et dispos, nous fîmes une longue journée ; et le lendemain premier juin, nous vîmes l’autre Elloah à une grande distance. Nous l’atteignîmes le 2 ; c’était un territoire allongé en forme de croissant, de plus de vingt milles d’une extrémité à l’autre. Nous vîmes plusieurs pièces de bonne terre labourable, et diverses sources d’eau fraîche et bonne. Nous entrâmes dans cette espèce de croissant par une des pointes ; nous y trouvâmes quelques arbres, quelques terres couvertes de riz, et le tombeau d’un saint musulman ; mais nulle part nous ne vîmes un être humain. Nous avançâmes pour chercher de l’eau ; nous trouvâmes une source sous un grand sycomore qui offrait un ombrage fort agréable. Auprès de ce gros arbre, quatre nattes attachées ensemble formaient une hutte ; en y entrant nous vîmes une jatte de lait frais, et dans un sac suspendu à la hutte il y avait