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en nubie, etc.


geurs savans, entre autres MM. Brown et Horneman qui ont visité les ruines de Siwah, assurent positivement que ce ne peuvent être celles du temple de Jupiter Ammon. Quant aux distances indiquées par les anciens, elles s’accordent pourtant avec la position de Siwah et d’El-Cassar. En effet, chacun des deux Elloah est à neuf journées d’Alexandrie, et forme un angle avec ce port : ainsi l’une de ces oasis a autant de preuves en sa faveur que l’autre ; et je crois pouvoir soutenir qu’il n’y a que ces deux Elloahs où les anciens auteurs placent la demeure des Ammonites, et que, par conséquent, le temple a dû être situé dans l’un d’eux, ou à peu de distance. La seule objection qu’on pourrait faire à l’égard de Siwah, c’est que les ruines de cette oasis sont entourées d’eau, circonstance dont les anciens ne font aucune mention ; mais il se peut que depuis l’antiquité les eaux se soient amassées dans cette oasis et aient formé un lac.

Ayant vu tout ce que je désirais examiner dans ce lieu, je proposai de faire une excursion à l’autre Elloah, celui de Siwah ; mais toutes mes instances et promesses ne purent engager mon guide, cheik Groumar, à m’y conduire. Je lui proposai ensuite de nous rendre à l’Elloah de El-Haix, éloignée de trois journées et située