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voyages en égypte,

Le vieux avare et moi nous nous mîmes donc en route ; il me conduisit par une ruelle dont les maisons étaient bâties sur les ruines d’un grand édifice. On voit les anciens blocs de pierre sortir en plusieurs endroits, et dans le chemin même de la ruelle ; mais je ne pus faire cette remarque qu’en marchant. Nous descendîmes ensuite d’une butte, formée sans doute de décombres de ruines. Nous fîmes en partie le tour du village ; du côté du nord je trouvai les débris d’un temple grec consistant en un haut mur avec deux murs latéraux, et une arche au centre. Leur situation me fait présumer que cet édifice a été élevé sur les fondemens d’un autre plus vaste. Les ruines n’ont guère plus de soixante pieds de large ; elles doivent en avoir eu autant en longueur. Le peuple nous suivait en foule, mais en se tenant à quelque distance ; le vieux Arabe paraissait jouir d’une grande autorité dans le village. A environ cent cinquante pas de ces ruines il m’arrêta, et m’empêcha d’avancer. J’eus beau lui représenter que la distance était trop grande pour que je pusse rien distinguer, il persista dans son refus. Le mur des ruines était rempli de monde, curieux de voir ce que j’allais faire.

Dans l’espoir de découvrir quelque inscription, je tirai de ma poche un petit télescope, qui étant ou-