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en nubie, etc.


apporta quelques nattes, et on les étendit par terre à l’ombre d’un mur de dix pieds de haut. Les chefs s’y assirent, et invitèrent quelques uns de leur suite à s’asseoir auprès d’eux. Je remarquai pendant ce temps que les chefs de Zabou se retiraient à l’écart. Je me tins à quelque distance jusqu’à ce que je visse tout le monde placé. Je m’avançai ensuite vers eux, et leur fis le salut ou salamé ordinaire. Ils m’invitèrent à m’asseoir entre les deux chefs. Je le fis, quoique je ne fusse pas trop en sûreté dans cette position ; il n’y avait que la figure de cheik Salem qui me rassurât. J’entamai ensuite une conversation avec les deux cheiks ; ils brûlaient d’envie de connaître le but de mon voyage dans l’oasis, mais ils ne voulaient pas faire les premières questions. Cependant, à la fin, le cadi me demande sans détour en arabe : « Où allez-vous, et pourquoi venez-vous ici ? » Je lui répondis que j’étais un étranger qui voyageais pour chercher de vieilles pierres, et que je ne venais ici que pour voir si on n’y trouvait pas quelques anciens édifices capables de me donner des éclaircissemens sur la religion et l’écriture de mes ancêtres, qui s’étaient perdues.

Non moins ignorant que Daoud-Cacheff en Nubie, le cadi me répliqua, comme celui-ci,