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en nubie, etc.


que je n’étais point un soldat, et que s’ils voulaient m’assigner un endroit où je pusse les voir le lendemain, je serais bien aise de m’entretenir avec eux.

Je revins ensuite au village, et l’Arabe retourna chez lui. La soirée se passa comme la précédente. La compagnie s’entretint du danger que j’avais couru en me hasardant jusque dans la maison du diable pour trouver de l’or ou de l’argent. Les cheiks qui avaient approché de la caverne firent valoir cet acte de bravoure.

Dans la matinée du 27 on me mena voir l’emplacement d’une ancienne ville au midi. Les cheiks étaient sûrs que si je regardais bien, j’y trouverais le trésor ; j’avais beau protester contre leur opinion, je passai constamment dans leur esprit pour un chercheur de métaux précieux. Quand nous arrivâmes à ce lieu qui n’est qu’à un mille et demi du village, j’y trouvai plusieurs amas de débris, et des tombes creusées dans le roc comme les autres ; quelques unes étaient encombrées, je proposai d’en ouvrir et déblayer une ; les. Bédouins agréèrent cette proposition, dans l’espoir de faire quelque riche découverte ; mais à peine eurent-ils commencé, qu’ils se lassèrent de la besogne, et renoncèrent au trésor.

En revenant au village nous fûmes informés que