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en nubie, etc.


reux dans ce territoire fertile, si ; malgré les déserts qui ceignent leur village, ils n’avaient aussi leurs ennemis et leurs guerres. Leurs principaux rivaux et adversaires ce sont les habitans d’un autre village appelé El-Cassar, situé au revers d’un rocher très-élevé, à la. distance de trois lieues ; il y en a quatre depuis cette oasis jusqu’à celle de Siwah. Ces villages sont continuellement en dispute, et ils s’attaquent quelquefois pour des bagatelles.

Après midi, on me conduisit aux environs du village pour voir une autre antiquité. Nous traversâmes de hautes collines de sable ; nous entrâmes ensuite dans une vaste plaine qui s’étendait au pied du rocher situé entre les deux villages. Une butte qui s’élève au milieu de la plaine, porte les ruines d’un petit temple bâti en grosses briques d’une terre sableuse, semblables à celles d’Égypte ; maison n’y trouve pas un seul hiéroglyphe. En quelques endroits on y voit des traces de lettres grecques tellement effacées que je n’en ai pu reconnaître qu’une ou deux. Des maisons de briques cuites ont entouré ce temple.

Pendant que j’étais à la recherche des antiquités de l’oasis, le village d’El-Cassar avait entendu parler de mon arrivée : on lui avait rapporté qu’un étranger était venu à Zabou pour