Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 2.djvu/201

Cette page n’a pas encore été corrigée
193
en nubie, etc.


le hadgi maure qui avait pourtant vu les tombes auprès de la pyramide du Faïoum, commença lui-même à s’effrayer de la prétendue présence du diable. Je pris mon domestique sicilien avec moi, et munis de chandelles allumées, nous entrâmes par une fente du rocher qui nous conduisit à plusieurs cellules et petites chambres, taillées comme les sépulcres égyptiens, mais sans hiéroglyphes. Dans une de ces chambres nous trouvâmes quelques sarcophages en argile cuite, faite dans la forme d’un homme, ou du moins de la taille humaine. Ces cercueils, d’une cuisson très-forte, avaient deux pouces d’épaisseur ; les couvercles étaient plats, et avaient la face d’un homme, d’une femme ou d’un animal, représentée précisément au-dessus de la figure de la momie qui y était ensevelie. Comme les sarcophages étaient trop lourds pour pouvoir être emportés à dos de chameaux à travers les déserts, je pris seulement quelques masques d’hommes figurés sur les cercueils et un masque de bélier : ils sont faits très-grossièrement.

En sortant du souterrain, nous apprîmes que les cheiks et les autres avaient déjà eu peur que nous ne reparussions plus au grand jour. Cependant ils n’en persistèrent pas moins à croire que nous cherchions des trésors. Nous revînmes au

Tome II.
13