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voyages en égypte,


à l’ouest de l’Elloah d’autres villages plus grands que celui-ci, et qu’on y trouvait diverses ruines ; mais puisque j’avais fait connaissance avec les gens de cet Elloah, je voulais d’abord tout examiner ici, avant d’aller plus loin. En conséquence, pendant que tous les cheiks tinrent conseil, je me rendis dans leur cercle, et leur dis que j’étais venu non comme leur ennemi, mais comme leur ami, et que je désirais connaître l’objection qu’ils faisaient contre mon projet de visiter le pays. Ils répliquèrent qu’ils savaient que c’étaient des trésors et non des pierres que je cherchais, puisque personne ne serait assez simple de traverser un désert, pour chercher des pierres dans un Elloah. J’eus beau leur assurer le contraire, ils persistèrent à soutenir que je cherchais des trésors. J’eus recours alors au moyen de persuasion qui m’avait réussi ailleurs ; je leur déclarai donc, que si je trouvais de l’or, je le leur donnerais. Cette proposition fut agréée unanimement, et ils dirent que c’était une chose arrangée.

Nous nous mîmes enfin en route vers l’est ; après avoir traversé un bois épais de palmiers comme la veille, nous arrivâmes à un terrain ouvert, dont le sol était en quelques endroits tellement revêtu de sel qu’il semblait être couvert de neige. Ce qu’il y avait de plus singulier,