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voyages en égypte,

Quand j’entrai sous la porte, toute l’attention de l’assemblée se porta sur moi, et il se fit un grand silence. J’allai droit sur eux. Aussitôt tous se levèrent et me regardèrent avec un air de surprise. Je lisais dans leurs regards qu’ils ne savaient que dire. M’étant avancé au milieu d’eux, je demandai quel était leur chef. Mon guide me répondit que trois ou quatre hommes âgés et un jeune homme qu’il me désigna, étaient les cheiks de l’endroit. Aussitôt je les saluai librement, leur pris la main à la manière anglaise, qui était aussi la leur, et leur souhaitai toute sorte de prospérité. Je vis par l’accueil qu’ils firent à mes avances qu’ils étaient partagés d’avis. Quelques uns me recurent amicalement, d’autres se retirèrent en grommelant entre les dents des mots que je ne pouvais entendre. Ils demandèrent ce que je voulais. Je leur répondis que j’étais un étranger venu pour visiter ce lieu, parce que je m’attendais à y trouver quelques pierres appartenant à la sainte mosquée de mes ancêtres ; et que j’espérais que nous serions amis. J’envoyai en même temps mon guide pour amener les chameaux ; et quand tous mes bagages furent arrivés, j’ordonnai de faire du café. J’avais une bonne natte et un tapis neuf qui ne fit pas un mauvais effet. Je les fis étendre auprès d’un mur, je m’assis