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et que l’un de nous était un hadgi qui revenait d’un pélerinage fait à la Mecque. Cette dernière assertion parut satisfaire le Bédouin trapu. Cependant il fit observer que jamais personne n’était venu chez eux pour chercher de vieilles pierres, et qu’il ne savait pas ce que les cheiks de Zabou, son village, penseraient de notre arrivée. Chemin faisant, il avoua qu’il avait été sur le point de tirer sur moi pendant que je buvais. Notre guide, montrant mon domestique sicilien et moi, lui assura que nous étions des Francs pacifiques. Le petit nomade répliqua qu’il ignorait de quelle tribu étaient les Francs, mais que son cadi, qui avait été une fois au Caire, devait le savoir. La conversation s’engagea entre les deux Arabes pendant que nous approchions du village. Le cheik demanda des nouvelles des personnes de sa connaissance, surtout du cheik Ibrahim, son gendre. Le Bédouin marchait devant nous ; quand nous fûmes près du village, il se mit tout à coup à courir, et disparut dans un bois de palmiers. Nous le suivîmes par une petite allée dans ce bois ; nous nous trouvâmes ensuite dans un beau verger planté de dattiers, d’abricotiers, de figuiers, amandiers, pruniers et quelques vignes. Une partie de ces arbres étaient couverts de fleurs, d’autres étaient chargés de fruits. Il y