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en nubie, etc.


d’arbres pétrifiés, et des cailloux renfermant des gouttes d’eau ; j’en remarquai une demi-douzaine de la qualité de la pierre à fusil, mais sans aucune veine.

Dans la matinée du 25, nous nous portâmes encore plus vers l’ouest, en passant auprès de rochers isolés et de bancs de sable. Vers midi nous vîmes à quelque distance une haute colline, et bientôt après le guide montra du doigt les rochers de l’Elloah ; quelques minutes après, nous aperçûmes deux corneilles qui semblaient venir au-devant de nous, comme pour nous annoncer le voisinage de l’eau ; car, dans ces déserts, les corneilles se tiennent ordinairement auprès des sources.

Après midi nous touchâmes la lisière de l’Elloah ou Oasis d’El-Cassar ; c’est une vallée ceinte de rochers élevés, et formant une plaine de douze

    qui n’en est séparée que par une crête de rochers ; et que le Nil, avant de prendre sa direction actuelle, coulait, en tout ou en partie, par le lac Mœris et deux vallées dans les déserts de la Lybie. Outre les bois pétrifiés et en partie agatisés, le général Andréossy y a trouvé du quartz roulé, du silex et des pierres siliceuses, du gypse, des cristallisations quartzeuses, des fragmens de jaspe roulé ; minéraux qui appartiennent en partie aux montagnes primitives de la Haute-Égypte, et qui par conséquent ont dû être charriés par le fleuve. (Le Trad.)