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voyages en égypte,


étant couvert de pierres et de sable ; il s’y élève quelques îles, et ce qui est la preuve la plus forte, sur les bords ou reconnaît aisément les traces de l’ancien niveau des eaux. Les pierres et sables au-dessus de ce niveau ont une teinte beaucoup plus claire que celles qui ont dû être jadis dans le fleuve ; et ce qui n’est pas moins décisif, c’est que cette trace de l’ancien niveau se voit également sur les îles du lit de l’ancien fleuve, où les mêmes teintes s’observent en dessous et en dessus de la ligne de démarcation. Je suis étonné que le cours de ce fleuve sans eau soit si peu connu ; je ne l’ai trouvé indiqué sur les cartes qu’auprès des lacs de Natroun, dans la direction du nord-ouest au sud-est, ce qui né s’accorde pas avec la réalité, puisque le fond de la vallée se dirige du sud au nord, aussi loin que du haut des rochers j’ai pu le suivre des yeux. Les Arabes m’assurèrent que cette direction continue sur un long espace, et que ce fleuve est le même qui passe auprès des lacs de Natroun. Si cela est, il faut qu’il passe tout droit devant l’extrémité du lac Mœris, à la distance de deux à trois journées vers l’ouest[1]. On trouve dans cette vallée des souches

  1. Il résulte du Mémoire du général Andréossy, cité plus haut, que le Bahr-el-Jarihd, ou fleuve sans eau, a la même direction que la vallée des lacs de Natroun,