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en nubie, etc.


ont servi, et comment ce peuple a trouvé sa mort dans les sables.

On ne saurait calculer avec précision le nombre d’hommes que ces tombelles peuvent renfermer, attendu qu’elles sont de longueur différente ; d’ailleurs si l’on n’y a enseveli que les ossemens, elles ont pu contenir bien plus de restes mortels, que si les cadavres entiers y ont été déposés. Je crois pouvoir porter néanmoins à trois mille le nombre de ceux qui ont dû trouver une sépulture sous ces tertres. Les Bédouins m’apprirent que ce n’étaient pas les seuls qu’on trouvait dans le pays, et qu’à quelque distance de ceux-ci il y en avait encore un grand nombre ; je les engageai à m’y conduire, mais ils s’y refusèrent dans la crainte que ce retard n’épuisât trop tôt notre provision d’eau.

Le 23 nous continuâmes notre voyage à l’ouest, en passant sur une plaine couverte de cailloux de nuances foncées, et si unie, que sa surface ressemblait à celle de l’Océan. Nous voyageâmes toute la journée dans cette plaine caillouteuse.

Dans la soirée du 24, nous atteignîmes Bahr-Bela-Ma, où nous vîmes de hauts rochers vers l’ouest. C’est la vallée du fleuve sans eau ; le fond de la vallée ressemble en effet au lit d’un fleuve,

Tome II.
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