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voyages en égypte,


plus grands que ceux des Arabes d’Égypte ; ce qui prouve la supériorité des forces physiques de ces nomades. Quand les femmes ont moulu le grain, elles jettent la farine dans de l’eau bouillante ; et, en la tournant sans cesse avec un bâton, elles font une bouillie épaisse, qu’elles retournent ensuite sur un plateau fait en paille. Au milieu du pouding elles font un trou et le remplissent de beurre : voilà leur principal mets, qu’ils appellent ascid. Ces nomades sont. maintenant plus heureux qu’autrefois, ayant obtenu, il y a quelques années, de Mahomet-Ali la faculté de louer des terres sur les confins du désert. Cependant ils ne s’adonnent guère à l’agriculture, trouvant plus de profit à élever des chameaux. Leur seule opération agricole consiste à arracher le chaume dont ils nourrissent ces animaux quand ils ne trouvent pas de pâturages. À cet effet ils se servent d’une machine composée de cinq ou six fers, qui enlèvent le chaume des champs. Leurs chevaux sans être d’une bonne condition, sontpourtant très-forts. Ils déplacent souvent leur camp, pour être mieux ; mais ils se tiennent toujours éloignés des habitations, du moins des villes et des grands villages. Les femmes sont vêtues d’une étoffe épaisse de laine qui se fabrique sur la côte de Barbarie, et qu’on débite au Caire et dans d’autres