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voyages en égypte,


fondemens d’églises, ni restes des chambres du labyrinthe. Je n’en persiste pas moins à présumer que l’emplacement de l’ancien labyrinthe ne doit pas être bien éloigné du lac, puisque les matériaux disséminés en abondance dans toute la contrée, proviennent nécessairement de quelque monument vaste et magnifique.

Nous quittâmes Fedmin le 6 ; après avoir traversé une très-belle campagne, nous revînmes le soir à Medinet-el-Faïoum.

Le lendemain matin, j’allai visiter les ruines de l’ancienne Arsinoé. Cette ville a été très-étendue ; mais il n’en reste que de grands amas de décombres de toute espèce : les briques paraissent en constituer la principale partie. Il y a eu aussi un bon nombre d’édifices en pierres, et on voit beaucoup de granit taillé. Dans la ville actuelle de Medinet je trouvai des fragmens de colonnes et d’autres morceaux sculptés dans un grand style. Il est assez singulier que ce ne soit qu’ici et aux pyramides du voisinage que l’on trouve des colonnes de granit. Je découvris aussi dans les ruines d’Arsinoé des portions de statues bien exécutées, mais très-dégradées. Il faut que cette ville ait été détruite par le fer et le feu ; il y a dans les décombres des morceaux de pierre et de verre qui ont subi une sorte de fusion. Dans